Le miracle de l’ennui


Avec le Panach’Club, nuit ne rime décidément pas avec ennui.C. Makereel (Le Soir)

Après  « À la recherche du sens de la vie perdu », les 12 comédiens du Panach’club partent à la découverte de l’univers sauvage, impitoyable et inhumain du supermarché. Leur quête : répondre à l’insoluble et incontournable question : y a-t-il encore de la poésie dans une boîte de conserve ? Qu’en est-il de l’ardeur des passions au rayon surgelé ? Quels mystères, quels trésors renferment les boîtes de poudre à lessiver ? Chaque soir, ils vont tenter de redonner à notre société de consommation son label de fraîcheur et reporter plus loin sa date de péremption.  « L’Illusion Chronique » est un feuilleton théâtral ; 12 personnages hauts en couleur recréent leur propre monde au sein d’un supermarché en pleine crise existentielle ! Vous aussi, sortez de votre ordinaire, n’acceptez plus les destins tout faits et venez avec le Panach’Club, modifier le cours de l’Histoire…

Une sitcom en somme, mais acide, rudement bien observée, et assumant la caricature avec un aplomb qui force le respect.M. Baudet (La Libre Belgique)

Note du metteur en scène

Le feuilleton, avant d’être mangé et digéré pour ne pas dire vomi par la télévision, est avant tout un genre littéraire. La gageure « impossible » tient ici à tenter de suivre des personnages et à leur permettre d’évoluer au cours des représentations, à nourrir leurs univers, à élargir leur palette dans une réelle fiction et non en enfermant de vrais individus dans une réalité fictionnelle. Toute démarche artistique est une tentative de représentation de notre perception du réel après que notre intuition et notre subconscient l’aient digéré. Les personnages de l’Illusion chronique s’inscrivent directement dans cette attitude créative, ce sont douze êtres humains qui incarnent un large échantillon de population. Ils portent nos tourments, nos désirs, nos blessures, nos aspirations et nos illusions les plus secrètes. Et ce qui est merveilleux c’est qu’ils y croient plus que nous, ils souffrent encore plus que nous, peuvent mourir plusieurs fois, toujours renaître… Bref ils sont plus vivants que nous, et donc plus fragiles. Le Panach’Club quitte ici le spectacle à séquences ou sketches, pour présenter une fresque moderne : la chronique des illusions de notre temps, avec une unité de lieu, de temps et d’action, en tentant de maintenir un univers toujours décalé et rocambolesque. La mise en scène et l’écriture se mêlent étroitement dans cette création à quinze, où acteurs, compositeur, décoratrice, assistant et metteur en scène, comme au rugby, disputent la mêlée avant de tenter de transformer l’essai. C’est un spectacle au rythme rapide qui met en avant les personnages et leur drame, chaque personnage est un roman qui se fond dans le grand roman central pour former le fleuve de l’histoire. Les vies se superposent, se croisent et se relaient dans un no man’s land de supermarché la coulisse de notre société de consommation squatté par les employés survoltés, révoltés, désabusés mais nourris d’illusions inaltérables qui les maintiennent en vie, plus encore, qui les grandissent.

Cette comédien musicale est finalement un drôle de drame, mis en scène et joué avec un peps pas possible et des nuances subtilesJ.C. Vantroyen (Le Soir)

La Génèse de la Chronique

La carte de crédit est devenue le meilleur ami de l’homme… Aujourd’hui tout s’achète, se vend, se loue ou se négocie et au milieu de ce vaste marché qu’est devenu la société, nous devons nous débrouiller tant bien que mal, nous, pauvres consommateurs ! S’engouffrant tête baissée dans le monde de l’absurde qui le caractérise, le Panach’Club plante le décor de sa nouvelle création dans l’antichambre d’un supermarché ; sorte de No Man’s Land entre la réserve et les rayonnages. Là se croisent un personnel exploité par la toute puissante et invisible direction des produits KaPiLo. Mais les employés, tout spoliés qu’ils sont, restent avant tout des consommateurs de premier ordre ! Si bien que, coincés entre un sentiment de révolte et la joie que leur procure la proximité d’un tel temple de la consommation, ils préfèrent décréter la grève du zèle plutôt que de se priver du bonheur de côtoyer la lumières des néons électriques, croiser les sourires des mannequins de bakélite, se rafraîchir aux détours du rayon frais… Alors, à l’ombre des frigos, la révolte gronde ; aux travers des micros, le vrai cri éclate ; cachée dans l’entrepôt, la rébellion chante ! Telle est la situation de départ de ce feuilleton théâtral absurde qui, pour mieux dénoncer ce que les spécialistes appelle Dérive Consumériste, érige l’humour en arme de destruction massive !

Mise en Scène
Eric De Staercke
assisté de
Thomas Van Zuylen
Scénographie
Maïté Goffart
Direction Musicale
Eloi Beaudimont
Création Eclairages
Benoît Lavalard
De et Avec
Le Panach’Club


Une coproduction du Panach’Club,
et des Riches-Claires.

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  • L'Illusion Chronique
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